Les investisseurs s'arrachent le métal jaune, valeur refuge par excellence. La crise économique liée au coronavirus et les politiques monétaires accommodantes des banques centrales ont porté le cours de l'or au plus haut depuis 2011, à plus de 1.800 dollars l'once. L'or proche de ses recordsRien ne semble pouvoir arrêter l'envolée du cours de l'or. Face aux incertitudes économiques, les investisseurs s'arrachent le métal précieux, valeur refuge par excellence : il a dépassé le seuil des 1.800 dollars l'once jeudi pour la première fois depuis 2011. L'or s'inscrit en hausse de 18,6 % en 2020, ce qui en fait l'un des actifs les plus performants de l'année. Il semble ainsi bien parti pour dépasser son bond de 18,8 % en 2019 et enregistrer sa plus forte hausse annuelle depuis 2010. Pour de nombreux professionnels, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne dépasse son record historique de 1.920 dollars l'once inscrit en septembre 2011. L'or, valeur refuge pour 2020 ? L'or a connu un trou d'air fugace au moment où les marchés s'effondraient. Une correction technique , liée aux besoins de liquidité des investisseurs. Depuis, les planètes se sont alignées pour le métal jaune. La crise économique a poussé les banques centrales mondiales à réduire les taux d'intérêt à des plus bas historiques. Les programmes d'achat d'actifs record de la Fed et de la Banque centrale européenne ont tiré les rendements obligataires au plancher. Les taux d'intérêt réels se sont de fait enfoncés en territoire négatif. Collecte record des ETF sur l'orOr, « il existe un lien intrinsèque entre le cours de l'or et le niveau des taux d'intérêt réels », explique Benjamin Louvet, gérant matières premières chez OFI AM. Alors que les rendements obligataires sont proches de zéro voire négatifs, « la demande des investisseurs financiers est extrêmement élevée », ajoute-t-il. De fait, les fonds indiciels cotés (ETF) investis dans l'or physique ont engrangé des capitaux à un rythme effréné . Ils ont augmenté leurs stocks d'or de plus de 730 tonnes au premier semestre, davantage que sur l'ensemble de l'année 2009 (646 tonnes), précédent record annuel, selon le Conseil mondial de l'or. Les ETF sur l'or détiennent désormais plus de 3.600 tonnes d'or, plus que la Bundesbank. A cette demande des investisseurs s'ajoutent des achats toujours conséquents des banques centrales. De quoi largement compenser la baisse d'activité de la joaillerie liée aux tensions économiques, d'autant que les mesures de confinement prises au cours des derniers mois ont pesé sur la production minière. Les producteurs bénéficient toutefois de l'envolée des cours, avec une progression de près de 25 % depuis le début de l'année en moyenne. L'appétit des banques centrales pour l'or ne se dément pas « Risque asymétrique »Et la dynamique a des raisons d'être entretenue. Compte tenu de la hausse de l'endettement public, les banques centrales n'ont d'autre choix que de maintenir les taux d'intérêt au plus bas. Une remontée de l'inflation, encore hypothétique, jouerait en faveur de l'or en pesant encore davantage sur les taux d'intérêt réels. « Le risque est asymétrique sur l'or, il a encore beaucoup de raisons de monter, et très peu de baisser », estime Benjamin Louvet. A l'instar de Deutsche Bank, il s'attend à ce que le cours du métal précieux dépasse au plus tard en début d'année prochaine les 2.000 dollars l'once. Bastien Bouchaud I Juillet 20
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